lundi 18 janvier 2010

Bachelorette : My Electric Family (album Native Tongue)

En 2009, la Néo-Zélandaise Anabel Alpers, a.k.a. Bachelorette, sort son troisième album, le premier sur le label Drag City.
Bachelorette produit à la fois une pop contemporaine, une forme de folk mélancolique, et de l'électro cynique. Autant dire qu'elle s'inscrit à l'orphelinat, de plus en plus peuplé, des musiciens sans-familles. Ce qu'il y a de caractéristique chez elle, c'est à la fois son aspiration à un devenir-machine et la distance qu'elle marque vis-à-vis de l'utilisation des machines en question.
Non sans humour. Non sans amour. La plupart des titres sont teintés du sentimentalisme dépressif qui est cher à Drag city, et Bachelorette s'intègre naturellement au florilèges de coeurs rompus, démolis, brisés et déchirés des artistes de son label.
Malgré tout les outils pop parfaitement maîtrisés, Anabel ne tombe jamais dans les écueils d'une pop ludique, bon enfant et agaçante, écueils plus difficiles à éviter qu'il n'y paraît.
On salue Drag city, qui s'ouvre un peu plus à l'électro, et qui offre à Bachelorette la première partie de Bill Callahan sur sa tournée américaine. On aurait aisément vu Bachelorette chez Anticon, tant sa parenté avec Why? est tangible. Sa parenté avec Björk également, mais cela, on l'a déjà dit, c'est parce que les îles font des enfants.
(Vincent B., www.mille-feuille.fr)



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