mardi 29 novembre 2011

3 pépites disco funk : let's dance !

Brooklyn Express - 69 (1981)
The New Jersey Connection - Love Don't Come Easy (1981)
Black Ivory - Mainline (1979)



"69" de Brooklyn Express sonne comme un titre de la fin des années 1980, pourtant ça date bien de 1981 (USA). Inclassable.
On y retrouve un sample de "Spank" de Jimmy "Bo" Horne, des "Hey You" de Madness, des "one, two, three, four" et les éructations de James Brown.

Encore un instrumental qui a fait un tube, un incontournable des dancefloor utilisé sur de nombreux génériques radio et TV.







Autre tube disco underground des légendaires producteurs newyorkais Began Cekic et Fredd Zarr, "You Need A Change Of Mind" (1982) remodèle le standard d'Eddie Kendricks (The Temptations) en une bombe soul et sexy.
Ce titre fut samplé par I AM sur Le Mia (version album).
Écoutez ici



The New Jersey Connection est un projet de production américain de disco-funk créé en 1981 dans le New Jersey par Eddie Saunders à la production et Kenny Bristol au chant.
Monstrueux, inclassable, indémodable. Une bombe !

En cette année-là, François Mitterand est élu à la fonction suprême, Bob Marley nous quitte, Jack Lang crée la fête de la musique, Dallas explose le petit écran, le premier TGV relie Paris à Lyon... et "Love Don't Come Easy" illumine les nuits du Palace.






Écoutez la version instrumentale de "Love Don't Come Easy"(1982) ici
Et la version de Space Ranger (1989) ici



Produit par Leroy Burgess, ce premier LP de Black Ivory (Stuart Bascombe, Russell Patterson), un groupe de Rhythm' n Blues de Harlem, reste une référence dans le domaine de la soul vocale. L’album est d’une solidité à toute épreuve et ce grâce à deux titres majeurs que sont « Don’t Turn Around » (samplé par Cappadonna), et « You And I » (l’introduction magnifiquement samplée sur « Gettin’ Up » de Q Tip et voix pitchées récupérées sur « Understanding » par Madlib sur le premier volume de Beat Konducta). Par ailleurs, l’opus distille une musique à la fois subtile et aérienne, portée pas des voix juvéniles d’une pureté cristalline (« Time Is Love »). Une œuvre qui aura inspiré de nombreux producteurs dont RZA qui s’est accaparé la boucle de «  I Keep Asking You Questions » sur le mémorable morceau de Raekwon, « Criminology ».
hiphopandyoudontstop.over-blog.com

Écoute intégrale de l'album Don't Turn Around (1972) ici

Parole de fan à propos de "Mainline" sur le maxi Mainline / Dance (1979) : "une mélodie imparable, un groove instinctif, des paroles catchy. Pas une seule fois je n'ai quitté le dancefloor au passage de cette pépite. Paradise Garage Forever ! :


dimanche 27 novembre 2011

Evgeny Masloboev & Anastasia Masloboeva - Russian Folksongs In The Key Of (triptyque) : transe sibérienne

Un père et sa fille regardent la neige tomber sur la Russie : étrange.
Après avoir édité Russian Folksongs In The Key Of Rhythm (2008) et Russian Folksongs In The Key Of Sadness (2010) , Evgeny Masloboev et Anastasia Masloboeva ont collectionné d'autres pièces d'un folklore russe roublard sur Russian Folksongs In The Key Of Winter (2011).
Improvisés mais aussi électroacoustiques, expérimentaux, atmosphériques, ces chants de neige demandent qu'on y plonge plusieurs fois avant de pouvoir distinguer les contours d'une Russie réinventée par un père et sa fille. C'est un pays dans lequel on entame des berceuses inquiétantes dans des forêts de percussions, des paysages dans lesquels on passe à la machine des âmes en perdition et où l'on rêve en secret de soumettre ici la Bulgarie, là le Népal.
Ce folklore unique est en conséquence bien moins russe qu'intime : celui de deux être unis, s'amusant d'un drapeau tandis qu'ils chantent pour eux-mêmes.
Guillaume Belhomme (Les Inrockuptibles N°832, novembre 2011)

Écoutez "Marya's Field" :



Evgeny Masloboev, percussions, objets de récupération, violon, santur, batterie de cuisine / Anasatasia Masloboeva, chant
La 3e réalisation phonographique de ces deux musiciens sibériens (un père et sa fille) conclut en douceur le triptyque amorcé avec les 2 précédents albums. Puzzle en neuf parties s’inspirant du blues de la toundra, des jeux de questions réponses, des cantiques de la liturgie orthodoxe et d’une tintinnabulante polyrythmie. Sons (xylophones, cymbales, vargan, batterie de cuisine), rythmes et voix s’entremêlent et nous entrainent insensiblement à la dérive.
orkhestra.fr



Écoutez "We Shall Go" :



 Chronique de cet album dans Mondomix



 



 Écoutez "Little Garden" :



Chronique de cet album dans Les Inrocks








Plus d'infos sur les 3 albums sortis chez Leo Records ici et

jeudi 17 novembre 2011

Nina Simone - Love Me or Leave Me : qui ? la France ?

"Little Girl Blue", enregistré à New York en 1957, est le premier album de Nina Simone sur le label Bethlehem Records, à qui elle revendit ses droits à perte. Nina avait environ 25 ans et aspirait encore à devenir concertiste de piano classique.
On y trouve le swinguant "Love Me Or Leave Me" représenté en France par FFM .

En 1960, un dimanche soir de septembre, Ed Sullivan offrit à Nina Simone sa première télé nationale. Elle eut 8 minutes qu’elle utilisa sans compromis en commençant par Love me or Leave me et son solo de style classique version Bach, puis continua avec I love you Porgy , une aria tirée de l’opéra de Guershwin Porgy & Bess.
Cet enregistrement live est extrait du DVD de l'album "The Soul Of Nina Simone" (Disc 2, track 16)





Arthur Lee - Vindicator : psychédélique

Love on connaît. Ce qu'a produit Arthur Lee par la suite on connaît beaucoup moins voire pas du tout. La faute à une distribution catastrophique. "Vindicator" est un album où Arthur Lee fait parler les guitares façon Funkadelic et Hendrix. C'est aussi un album de blues qui a de quoi dérouter les amateurs de Love et les puristes de blues. Et oui n'oublions tout de même pas qu'à la base Arthur Lee est un fou de blues, comme bien d'autres musiciens de son époque. Et oui il s'agit bel et bien du génie de Love qui est ici. Exit la pop baroque et légère, les petits arrangements de cordes etc... et bienvenue dans le rock lourd à fond les ballons. Bon ce n'est pas non plus Motörhead mais c'est un choc. On a l'impression de découvrir un grand disque de rock qui a été oublié. "Vindicator" est quelque part un peu l'équivalent black du "Kapt. Kopter & the (fabulous) twiley birds" de Randy California (guitariste de Spirit) paru la même année 1972
tatapoum.net

Écoute intégrale de l'album ici

Plus d'infos ici

Bad Veins : mauvais sang

Bad Veins est un duo très prometteur de Cincinatti qui s'est vite fait un nom dans le milieu indie pop, entre The Smiths et The Strokes.
Sur scène, le troisième membre s'appelle Irene, un vieux magnétophone à bande qui joue les playbacks utilisés pour étoffer leur son.
Le single "Falling Tide" est extrait de l'album éponyme "Bad Veins".








Regardez le clip de "Gold And Warm" ici

MySpace de Bad Veins
Site officiel de Bad Veins