mercredi 26 avril 2017

The Lost City of Z - Bande Originale du film

Au début du XXe siècle, le jeune officier britannique Percy Fawcett est envoyé en Amazonie afin de cartographier les frontières entre le Brésil et la Bolivie. Une mission longue et périlleuse qu'il doit accomplir dans les conditions les plus rudes au coeur d'une jungle aussi hostile que fascinante. Sur place il se prend de passion pour l'exploration et découvre des traces de ce qu'il pense être une cité perdue très ancienne. De retour en Angleterre, Fawcett reste obsédé par cette mystérieuse civilisation, tiraillé entre son amour pour sa famille et sa soif d’exploration et de gloire. Il retournera sur place à plusieurs reprises, au risque de s'y perdre définitivement...

Avec The Lost City of Z, son sixième long-métrage, le grand réalisateur américain James Gray (Little Odessa, La nuit nous appartient...) donne une nouvelle ampleur à son cinéma et renouvelle le genre du "film d'aventures exotiques" avec élégance et gravité, lui donnant une ampleur métaphysique dans la lignée de chef-d'oeuvres tels Apocalypse Now de Francis Ford Coppola ou Fitzcarraldo et Aguirre, la colère de Dieu de Werner Herzog.

    

Lors des somptueuses séquences d'exploration dans la jungle luxuriante, le spectateur se retrouve plongé dans une ambiance cotonneuse et onirique, presqu'irréelle. Une sensation appuyée par la bande-originale signée Christopher Spelman, déjà compositeur de la musique du précédent film de Gray, The Immigrant. Les plages soyeuses et féériques conçues par Spelman, émaillées ici et là de percussions et de sonorités "exotiques", contribuent à l'immersion du spectateur dans cette atmosphère d'une inquiétante étrangeté, soulignent sans emphase inutile les enjeux dramatiques du récit et s'accordent parfaitement à la mise en scène sobre et maîtrisée du cinéaste. S'inspirant de la musique ambient de Brian Eno comme de l'impressionnisme orchestral de Debussy et Ravel - le sublime thème de Daphnis et Chloé de ce dernier est d'ailleurs utilisé à plusieurs reprises dans le film -, Christopher Spelman signe avec The Lost City of Z une BO magistrale que nous sommes fiers d'accueillir au sein de notre catalogue (via Atlantic Screen Music). 





Écoutez l'intégralité la Bande Originale de The Lost City of Z sur Deezer ou Spotify





mercredi 19 avril 2017

La playlist d'avril est en ligne !

- LA PLAYLIST D'AVRIL -
 
Melmax et French Fried Music vous proposent de vous accompagner dans vos recherches musicales. N'hésitez pas à nous adresser vos briefs et à nous contacter !


Fanny : syncfanny@gmail.com
Julien : julien@frenchfriedmusic.com
 
Notre playlist d'avril est disponible en streaming ici et en téléchargement là
 
 
 
01. Howling - Phases
 
Enregistré en Californie dans une vieille maison en pierre et bois avec vue sur la mer, ce premier extrait de l’imminent troisième album de Howling respire le calme et la sérénité. Des microsamples de voix viennent se poser délicatement sur de profondes nappes de synthétiseurs soutenues par un délicat beat house et le chant plein de sensibilité n’est pas sans évoquer celui de James Blake. Quand la dance music se fait mélancolique et planante…
 
02. De La Romance - Don't Look Back
 
Sous pseudonyme De La Romance, le musicien parisien Vincent Girault déploie son talent en une pop électronique ample et romantique. Fort de son expérience dans la musique à l’image (films et publicités), le jeune producteur accorde une grande importance aux clips vidéo. Celui de « Don’t Look Back » est de toute beauté, donne une dimension véritablement cinématographique à sa musique et en amplifie intensément les émotions. 
 
 
 
 
03. Mitsky - Happy
 
« Happy » est extrait du quatrième album de Mitski, Puberty, son premier à bénéficier d’une distribution digne de ce nom, sorti en juin 2016 sur le label indé Dead Oceans. La jeune américano-japonaise basée à New-York délivre une pop à la fois tordue et tubesque qui a squatté notre platine pendant plusieurs saisons et s’est retrouvée célébrée dans de nombreux tops de fin d’année, Pitchfork et Factmag en tête. Attention, le clip est un peu gore !
 
04. Charles Mingus - Moanin'
 
Doit-on vraiment vous présenter Charlie Mingus, l’un des plus grands contrebassistes et compositeurs de l’histoire du jazz ? « Moanin’ » est tiré de l’album Blues & Roots (1959). C’est l’un de ses morceaux les plus célèbres et aussi l’un des ses plus fous. A partir d’un riff de cuivres inoubliable, Mingus construit une épopée jazz de huit minutes au swing frénétique et aux arrangements orgiaques pour finir en apothéose dans une explosion de timbres et de couleurs. Historique. 
 
 
 
 
05. Max Graef & Glenn Astro - Magic Johnson
 
En hommage au célèbre basketteur, les deux DJ’s/producteurs allemands  signés chez Ninja Tune se fendaient il y a deux ans de cette pépite de jazz mutant aux harmonies savantes et au rythme hybride, entre samba et breakbeat. Virtuose. 
 
06. The Bricks - In Our Chemistry
 
The Bricks est le projet collaboratif de six artistes basés entre Londres et Brighton. ‘’Avec un talent certain pour l’écriture, la production et l’interprétation, ils explorent un large éventail de tonalités musicales avec urgence, honnêteté et toujours une haute teneur émotionnelle. Ils démontrent encore une fois tout leur savoir-faire sur ce titre aux arrangements ambitieux. 
 
 
 
07. The Districts - Ordinary Day
 
Repérés il y a deux ans avec la sortie de leur album « A Flourish and a Spoil » sur le label Fat Possum, les jeunes hommes de The Districts reviennent avec ce nouveau single et confirment tout le bien que l’on pensait d’eux. Le nouvel album est prévu pour plus tard dans l’année et nous sommes en droit d’attendre un grand disque d’indie rock intemporel à la nonchalance apparente et au songwriting d’orfèvre. 
 
08. The Sights - Not as Pretty
 
Ce groupe de Detroit est l’un des fleuron de la scène dite « Heavy Soul ». Soit le feeling et les mélodies de la soul music combinée à l’énergie du rock le plus furieux ou la rencontre aussi improbable que détonnante entre les Small Faces de la grande époque et le rythm’n’blues incendiaire d’Ike & Tina Turner. 
 
 
 
09. Eagles Gift - Memory
 
Le psychédélisme français se porte bien, merci pour lui. De Wall of Death à Orval Carlos Sibelius en passant par Dorian Pimpernel, Yeti Lane ou Paul Winslow, c’est tout le spectre du genre qui est couvert, des délicates rêveries d’une pop lewiscarolienne au trip cauchemardesque du rock le plus ténébreux. C’est dans cette dernière catégorie que s’illustre le quintette d’Angers Eagles Gift dont nous vous lirons ici le morceau d’ouverture du premier album. 
 
10. Ash Koosha - Eluded
 
Nous n’avons pas la place ici pour ne serait-ce que résumer l’impressionnant cv de ce producteur iranien basé à Londres et signé chez Ninja Tune. Sachez juste qu’il a étudié la composition classique au conservatoire, joué dans des groupes de rock, subi la répression dans son pays natal, développé des logiciels interactifs, composé nombre de musiques de films et vous n’aurez qu’un léger aperçu des activités du personnage. Son  album I AKA I paru l’année dernière mérite le titre de véritable OVNI musical et se situe à l’avant-garde de la musique électronique actuelle. Pour preuve, cet extrait qui ne ressemble à rien de connu. 
 
 
 
11. Wild Wild Waves - Times
 
Ça ne s’entend pas comme ça mais Wild Wild Waves est un jeune groupe français basé à Lyon. Ils mêlent très habilement instrumentation électronique et acoustique (contrebasse, vibraphone, batterie), jazz, house, pop et jazz. Leur vocation annoncée est de « peindre des tableaux sonores aux fréquences et textures hybrides, faire danser ».  Leur premier album Nuées vient de sortir et ce titre inclassable en résume l’essence brillamment hybride. 
 
12. 
Jenny Wilson - Clattering Hooves
 
Personnalité incontournable de la scène musicale suédoise depuis les années 90, Jenny Wilson a débuté dans le groupe First Floor, collaboré avec le duo électronique culte The Knife, composé pour le théâtre, réalisé des films et sorti cinq albums solo. « Clattering Hooves » est extrait du deuxiéme (Hardships, 2009) sur lequel elle puisait son inspiration dans le gospel, la soul et l’histoire du sud américain. 
 
 
LIENS
 
 
 
 
 

vendredi 14 avril 2017

Actress - AZD

Trois après l'album Ghettoville, qu'il avait annoncé comme le dernier sous ce pseudonyme, le producteur britannique Darren Cunningham alias Actress est de retour avec AZD, troisième opus surprise qui paraît aujourd'hui chez Ninja Tune.
Personnage aussi insaisissable que singulier, maître dans l'art de brouiller les pistes et de semer le trouble avec sa musique, Cunningham livre ici une nouvelle collection de pièces électroniques énigmatiques et futuristes, invitations au voyage onirique, qui trouveront leur place aussi bien sur les dancefloors les plus exigeants que dans les galeries d'art contemporain et sur la chaîne hi-fi du salon, le casque bien vissé sur les oreilles et les yeux fermés. Plus immédiatement accessible et moins abscons que les quatre précédents albums d'Actress, AZD n'en reste pas moins une oeuvre d'une grande richesse qui se prête à une écoute ésotérique et dont on n'a pas fini de disséquer le moindre son, la moindre note.

"A la fois profondément énigmatique et très concentrée en onirisme, la musique d’Actress souffle le chaud de la dance et le vent de l’expérimentation, mais fait surtout basculer l’auditeur dans une dimension parallèle - ce n’est pas par hasard si l’un de ses plus beaux morceaux s’intitule Parallel World - où la réalité contemporaine apparaît simultanément incandescente et résolument étrange. Une œuvre littéralement psychédélique, finalement, comme trop peu de musiques électroniques contemporaines se risquent à l’être".  Libération

"
Moins disloqué, plus généreux (à ses heures), AZD est peut-être l’album de cette transition, aspirant moins à déstabiliser qu’à accueillir – dans des zones certes bien marécageuses. On y retrouve toujours les ondes malsaines et la morgue urbaine du bonhomme, ses tons délavés et sa poussière, mais servis dans un cadre moins inconfortable que de coutume". Les Inrockuptibles





AZD est sorti chez Ninja Tune et est disponible sur Deezer et Spotify