lundi 31 décembre 2012

Netsky - Netsky 2 : torture test de baskets

Petit Boris ne deviendra pas grand … il l’est déjà ! Par la taille certes, mais surtout par le talent. Le démontre ce deuxième album du projet électro de cet Anversois mieux connu sous le nom de Netsky, et simplement intitulé Netsky 2. Comme son prédécesseur sorti en 2010, ce disque est un recueil de tubes électrisants, trempés dans un moule drum n’bass ; un style qui a le défaut de provoquer rapidement la lassitude, via un rythme inamovible et peu aidé par des mélodies généralement primaires. Boris Daenen évite ce piège avec brio, alternant tout au long de son menu les sauces dub step, hip hop ou raggamuphin, tant et si bien que jusqu’au quinzième et dernier titre, l’ennui pointe rarement le bout de son nez.
Garnis de beats sulfureux et de refrains accrocheurs, des titres comme Love Has Gone ou Come Alive sont imparables, de ceux que l’on réécoute encore et encore, et qui ne laissent aucune chance à la passivité. A côté des titres instrumentaux, on appréciera les diverses participations vocales de Diane Charlemagne ou Bridgette Amofah dont l’éclat apporte du soleil à ces compositions qui, à la base, ne manquent déjà pas de chaleur. Mention spéciale pour Selah Sue sur Get Away From Here ; la plus célèbre Louvaniste au monde offre une prestation sobre mais efficace, qui crée là un contraste intéressant. Vers la moitié de l’album, la griffe de Boris se fait toutefois moins ressentir, avant que surgisse Puppy, un hymne sautillant, charmant et dynamique à la fois. L’album se clôture sur Drawing Straws, dans une veine purement drum n’bass.
Netsky 2 est une véritable compilation électro sur laquelle son auteur étale ses capacités et sa créativité. On ne pourra lui reprocher que l’absence d’un véritable fil conducteur.
lefil.skynetblogs.be









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mardi 18 décembre 2012

Capsula - In The Land Of Silver Souls : énergie brute

Rising Mountains“, précédent album sorti en 2009, avait déjà levé le voile sur l’énorme potentiel de Capsula, trio d’origine argentine qui criait alors vouloir devenir un des meilleurs groupes live de sa génération. Depuis, de son port d’attache qu’est devenu Bilbao, il n’a donc cessé de prendre la route, d’additionner les bornes, en passant par les plus grands festivals. Ainsi, sans jamais en avoir l’air, sans jamais rayer le parquet, bien assis sur sa base punk garage psyché consolidée à chaque écoute des Stooges, Velvet Underground et Television, le groupe sort l’artillerie, balance la sauce avec générosité, histoire de prouver que, dans le genre, on peut encore avancer rapidement tout en gardant les oeillères grandes ouvertes. A l’occasion de “In The Land Of Silver Souls”, en quatorze titres de haute facture et avec une assurance qui fait envie, Capsula exploite alors ses nombreux atouts. Dualité du chant, groove, mélodies, et riffs de guitare chauffés au fer roug font de ce nouvel opus l’illustration incarnée de cet état d’esprit qui place définitivement les trois dans la course, le vent bien dans le dos. Inconnu il y a encore quelques mois, ils ont consolidé la moindre de leurs fissures pour mieux balancer un bon parpaing dans la gueule d’un public rock qui croyait avoir déjà tout entendu de la discographie paternelle. Plus psychédélique encore que par le passé mais toujours doté d’une redoutable efficacité, cet album - certainement un des meilleurs dans le genre cette année - déborde de brûlots rock (”Town Of Sorrow”, “Hit’n'Miss”, “In The Land Of Silver Souls”) qui ne manqueront donc pas de servir une ambition couillue, mais manifestement réaliste.
via mowno.com

Écoute intégrale de l'album ici

Vidéo de "Hit N Miss", premier single de l'album :



Et 2 vidéos live qui traduisent bien la formidable énergie du groupe : le nouveau single "What’s In The Mirror" au Helldorado et  "Communication" à la radio KEXP.

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vendredi 14 décembre 2012

Campfire OK - When You Have Arrived : coeurs légers

Campfire OK, de Seattle, fusionnent folk atmosphérique, indie pop, et harmonies vocales pour créer un son bien à eux mais enraciné dans la tradition d'expérimentation musicale et de collaborations de leur ville natale.
Banjo, cors, guitare acoustique, dark psychédélia et odes à la joie jaillissent de leurs chansons. Le résultat est un son qui enfle tel l'orage approchant, tout aussi susceptible de s'évaporer en un beau ciel bleu.
Campfire OK est d'abord la création du compositeur Mychal Cohen (chant, piano, guitare), qui, en 2010, a commencé à enregistrer ce qui allait devenir le premier album de CFOK, Strange Like We Are. Le multi-instrumentiste Andrew Eckes (banjo, guitare, trompette) rejoint le studio, et l'album sort en février 2011. Avec des performances live à l'horizon, le batteur Brandon Milner est appelé pour adapter les chansons à la scène. En 2012, le bassiste Aaron Harvey entre en urgence dans le processus évolutif de CFOK.
Le groupe se prépare actuellement à la sortie de leur deuxième album, When You Have Arrived, et sera en tournée sur les scènes des États-Unis et du Canada dans les prochains mois. Les fans de CFOK encensent leurs performances live et les médias ne sont pas en reste.
Campfire OK est une de ces belles entités en perpétuel bouillonnement créatif, mais qui excelle à écrire des chansons concises. Le groupe repousse les limites du phénomène revival, en incorporant avec aisance une subtile modernité à la structure patinée de leurs chansons.


"Wishing You The Best", 1er single de l'album :


"Whereabouts", 2ème single de l'album :



Vidéo de "Our Hearts Beat Light" featuring Melodie Knight ici

Écoutez "Strange Like We Are", leur précédent album de 2011 ici

Interview de Melodie de Campfire OK


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Lil' Ed & the Blues Imperials - Jump Start : blues incendiaire

Déjà le 8ème disque de Lil'Ed et de ses complices, les Blues Imperials, sur le label chicagoan de Bruce Iglauer (Alligator). Jamais un de leurs albums n'a été mis en avant dans ABS, à croire qu'une qualité toujours excellente de compact en compact ne saurait en détacher un plutôt que l'autre. Celui-ci n'échappe peut-être pas à la règle sur le fond, mais Lil'Ed et ses complices (Michael Garrett, guitare - James “Pookie” Young, basse - Kelly Littleton, drums) nous offrent 14 titres tellement aboutis que nous avons littéralement craqué. Aux énergiques If You Weere Mine et Musical Mechanical Electric Man succèdent les blues profonds You Burnt Me ou My Chains Are Gone en tempo lent, absolument superbes. Tout comme l'est le jeu de slide de Lil'Ed, à l'évidence l'un de ceux qui se rapprochent le plus de celui des grands maîtres du Chicago blues d'après-guerre, comme on le perçoit nettement sur World Of Love. Lil'Ed est un artiste fidèle à son groupe, à son label, au blues urbain de Chicago, à son humour (No Fast Food), à son énergie sur scène, à sa bonne humeur, et un génie à la slide. Ce genre de disque donne envie de dire « merci ».
Marcel Bénédit (absmag.fr)

Lil Ed & The Blues Imperials ont reçu 2 nominations pour les "2013 Blues Music Award" dans les catégories "Band Of The Year" et "Traditional Blues Male Artist Of The Year".





Alligator
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mercredi 5 décembre 2012

Colour The Atlas : cinematic folk

Colour The Atlas. Retenez bien ce nom. Un quatuor dont les membres ont 19 ans seulement. Des jeunes amis issus de la ville de Swindon au sud-ouest de l’Angleterre qui jouent ensemble depuis deux ans.
Colour The Atlas se prépare à lancer un premier EP éponyme de quatre titres. Le résultat est étonnant. La musique est originale et complexe. Les voix sont harmonieuses, en particulier celle de Jess Hall qui parvient à faire passer les émotions aisément. Et surtout, Colour The Atlas joue non seulement avec brio, mais le groupe affiche une maturité surprenante et joue en retenue comme The XX. Enfin, les mélodies sont très accrocheuses...
Dans le folk-indie, voici un groupe marqué par la promesse d’un bel avenir. À suivre.
http://el-tino.blogspot.fr





Titres du EP :
  1. Snow
  2. Satellites
  3. The Maker
  4. Shockwaves




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Rick Estrin & The Nightcats - One Wrong Turn : attention virage

Rick Estrin est l'un des meilleurs harmonicistes de blues contemporains. Un disciple des plus grands souffleurs noirs du passé ; et tout particulièrement de Little Walter et Sonny Boy Williamson II.
Il s’est forgé une solide réputation auprès de ses pairs et des passionnés du blues. Rick a aussi une forte personnalité. Sa dégaine est très personnelle : les traits du visage découpés au couteau, la mine patibulaire, les fines moustaches, toujours vêtu de costumes d'une autre époque. Il est devenu le leader des Nightcats, en 2008. Dès 1976, ce combo était considéré comme un relais vivace et talentueux du Chicago blues urbain. Ce qui s’est traduit par la confection d’une bonne douzaine d'albums, tous publiés sur l'un des plus prestigieux labels de la Cité des vents, Alligator, une écurie créée et toujours conduite par Bruce Iglauer.
Rick est soutenu par un excellent backing group. En l’occurrence le Danois Chris ‘Kid’ Andersen à la guitare, Lorenzo Farrell à la basse et occasionnellement aux claviers ainsi que J. Hansen à la batterie. Estrin et ses acolytes sont de bons compositeurs et ils ont signé les douze plages de ce ‘mauvais virage’! Rick est un brillant lyriciste. Il est ainsi responsable de textes originaux qui décrivent des situations prêtant souvent à sourire.
Tous les titres détaillés sur musiczine.net

Rick Estrin and the Nightcats ont reçu 3 nominations pour les "2013 Blues Music Awards" : "B.B. King Entertainer Of The Year", "Band Of The Year" et "Instrumentalist Of The Year - Harmonica".
Kid Andersen est nominé pour le titre de "Gibson Guitar Guitarist Of The Year".





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Alligator

mardi 4 décembre 2012

Two Fingers - Vengeance Rhythm : toi ma poupée je vais t'faire ta fête !

Alors qu’est sorti l’album, ainsi que le double single « Sweden b/w Razorback, Two Fingers nous donne encore de quoi rendre l’ambiance mille fois plus explosive encore, pour ne pas dire plus.
En effet, avec ce nouveau single, plus exactement un nouveau morceau, ne figurant pas sur l’album, Amon Tobin nous propose un voyage tout en images avec un clip littéralement explosif, qui détruit absolument tout sur son passage. En trois minutes, rien ne résiste. Et la musique de Two Fingers, intitulée à très juste titre « Vengeance rhythm », accompagne à merveille les images, finalement sorties tout droit de l’imaginaire d’un enfant… Cruel constat !
La nouvelle bombe lâchée fera peut-être autant de bruit, qui sait ? Peut-être davantage même que l’album lui-même grâce à (j’espère pas à cause de) un clip à prendre complètement au second degré.
Je me répète, mais Amon « Two Fingers » Tobin a lâché un mix-live gratuit peu avant la sortie de Stunt Rhythms, essayez d’aller en profiter.
heepro.wordpress.com





Pages Web de Two Fingers :
Ninja Tune
Big Dada