Les virtuoses norvégiens avant-gardistes de la fusion nu-jazz-rock-electro reviennent avec un déjà septième album en forme de voyage intersidéral.
"Bien qu’actif depuis plus de vingt ans, le combo norvégien en a encore sous la pédale et franchit un cap supplémentaire dans l’expérimentation jazz. Inspiré par les mouvements incessants de Los Angeles, son nouveau lieu de résidence, le leader Lars Horntveth fait pencher la balance du côté électronique tout au long d’un album composé de cinq longues plages illuminées par des mélodies plus synthétiques et old school que jamais. Surprenant, l’éponyme ‘Starfire’ propose une course-poursuite nocturne rythmée par une batterie qui s’impose face à des synthés 80s saturés. Les norvégiens n’oublient pas pour autant la fibre nu-jazz qui les anime depuis toujours. Ainsi, l’intro timide de ‘Prungen’ laisse finalement pleurer les cuivres avant de s’envoler à coups de rythmiques complexes et de guitares épaisses qui trouvent d’ailleurs largement leur place tout au long de l’album. Quant à lui, ‘Big City Music’ offre quinze minutes d’orchestrations jazzy sous tension, tout comme ‘Shinkansen’ qui semble retenir son souffle pour violemment expirer au dernier moment sur des variations cinématographiques. Nerveux et urgent, ‘Starfire’ est donc incontestablement l’album le moins jazzy de la discographie de ce crew prenant volontairement le temps de troubler l’ordre déjà si fragile qui régnait au sein de ses précédentes productions. Si le tout sonne comme un freestyle bien organisé, on est certain que la richesse d’un tel disque se révélera à 100% sur scène. En attendant, les huit se payent le luxe d’enrober ce nouvel opus d’un packaging original qui s’amuse avec nos yeux." Mowno
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