Un joyau clair-obscur où le jazz flirte subtilement avec la pop. Patricia Barber confie parfois qu’elle préférerait ne pas chanter et se concentrer sur son jeu au piano. Cela peut surprendre vu ses capacités vocales et le soin qu’elle apporte à ses compositions, où l’écriture des textes fait l’objet d’une attention extrême. Fille de Floyd “Shim” Barber, saxophoniste dans l’orchestre de Glenn Miller, Patricia Barber privilégie son propre répertoire – même si elle a jadis enregistré un hommage à Cole Porter. Smash, gravé en quartet, embrasse un spectre large.
Le jazz s’y évade parfois du côté de la pop dans des compositions où la chanteuse exorcise quelques démons. Parlant d’amour, elle cite au passage Einstein ou Heisenberg sur fond de bossa nova. Appliquée à sa musique, la théorie de la relativité se traduit par un sens consommé de l’espace et de l’équilibre. La place accordée aux respirations instrumentales n’est pas pour rien dans la réussite de ce très beau disque.
Hugues Le Tanneur (lesinrocks.com)
Écoute intégrale de l'album "Smash" ici
Plus d'infos ici
Étrange et intriguant album que Road To Palios. Il est l’œuvre du musicien multiinstrumentiste Ryan Francesconi, originaire de Portland. Obsédé par la musique des Balkans, il part en 2010 faire un voyage sur une île grecque avec sa compagne Mirabai Peart et Road To Palios puise toute son inspiration dans ce périple. La route pour Palios existe vraiment bien qu'elle ne semble pas faite de macadam réglementaire et pour l'emprunter, il faut prendre son temps. Il en est de même pour les compositions de cette album instrumental, duo guitare/violon. Les titres sont longs et prennent le temps de s'installer pour délivrer divers ambiances, le crépuscule d'une nuit d'été (Road To Palios), une danse grecque traditionnelle (Kalamatianos) ou une chevauchée épique (Pontic). Le violon de Miranda Peart apporte cette ambiance balkanique tout de suite reconnaissable et accompagne le jeu de guitare de Francesconi qui va du jazz (Pontic toujours) au folk pouvant rappeler Kings Of Convenience (Parallel Flights). Véritable carnet de voyage, Road To Palios est synonyme de dépaysement assuré. sensationrock.net
Écoute intégrale de l'album "Road To Palios" (2012) ici
Basé
à Portland, Ryan Francesconi est notamment l’un des principaux artisans
du troisième essai de Joanna Newsom (le triple album « Have One On Me
»). Mais il construit surtout son projet personnel : « Parables »,
premier album paru sous son nom, est un essai singulier. Enregistrement
direct, pas d’overdubs, juste une guitare acoustique pour développer
divers intérêts musicaux (musique baroque, des Balkans, turque,
americana ou improvisation jazz). Exemple ? Un morceau confondant à voir
ici.
"L’un
des musiciens les plus affolants que j’ai rencontré… C’est une musique
solo qui sonne comme un orchestre… Presqu’invraisemblable qu’il joue de
toutes ces cordes avec une seule main". Joanna Newsom
"Ce sont des
morceaux soignés et méditatifs, une espèce de bouddhisme romantique de
la côte Ouest, et sur la plage-titre, les ornements évoquent la kora de
Toumani Diabaté". Clive Bell (The Wire).
Ryan a étudié l’orchestre Gamelan
du Bali, mais aussi l’informatique et, au California Institute of the
Arts, est diplômé de guitare et composition musicale. Il a travaillé
avec de nombreux musiciens parmi lesquels Lyubo Vladimirov (tambûr), Nedyalko Nedyalkov (kaval), Miroslav Tadic and Larry Koonse (guitare), Tom Erbe (audio DSP), Lucky Mosko et David Rosenboom (composition).
beaubeau.be
Ancien mannequin, originaire de Géorgie dans le sud des USA, Amanda Jo Williams passe le plus clair de son temps à Los Angeles. Fille spirituelle d'Emmylou Harris et de Jonathan Richman, elle chante et joue une country revisitée et joliment déglinguée, gazouillant comme une fillette rouge de plaisir bien décidée à en faire voir à sa pauvre vieille guitare acoustique. Mais Williams est caméléon; creusez un peu et vous trouverez une profondeur dans ses histoires crues et sombres sur les malheurs et plaisirs de la vie. Sur scène, elle se lâche en bavardages sans queue ni tête et longues impros instrumentales, soutenue par un solide groupe avec Feather qui trépigne aux foot bells et le très doué Alex Maslansky à la guitare.
Extraits et infos sur le nouvel album "You're The Father Of My Songs" (mai 2013) ici
"Sick and Dying", extrait de l'album The Bear Eats Me (2012)
"Homeheart", extrait de l'album Mary's Big Feet (2011) :
Originaire des quartiers nord de Londres, Random Impulse défie les genres. A 24 ans, il cumule les casquettes : guitariste, compositeur, MC et producteur. Plutôt grime au départ, il se veut le chainon manquant entre hip hop et rock. Problème, il ne sait pas jouer de la guitare, ni d'aucun instrument d'ailleurs. Qu'à cela ne tienne, il s’offre une Stratoscaster d'occase sur eBay, apprend sur des tutoriels de YouTube et passe ses nuits à pratiquer. En anglais, on appelle ça le DIY (Do It Yourself). Les Arctic Monkeys, qu'il admire, y sont bien arrivés, alors pourquoi pas lui ?
Même si aujourd'hui un vrai groupe l'accompagne sur scène, son parcours d'autodidacte forme l'artiste et l'aide à appréhender la culture rock indie. Après avoir produit ses mixtapes et celles de ses amis dans son home studio, il s'approprie les outils du Net pour y affirmer sa présence, se fait remarquer par la BBC et sort son premier EP "No Sleep For Winners", suivi de "Overload", son premier gros hit.
Sorti en 2011, le premier album de Trevor Powers, Year of Hibernation portait particulièrement bien son nom.
La suite arrive. Elle s’appelle Wondrous Bughouse. Les angoisses n’ont pas disparu (…). Peut-être se sont-elles mêmes aggravées.
Car les horizons de Youth Lagoon se sont encore élargis. Largement.
Dans tous les sens, de l’horizontalité à la verticalité : sans quitter
ses territoires pop, Powers a cherché des réponses à ses questions
métaphysiques dans une exploration plus poussée du psychédélisme, donc
sans doute en puisant dans sa propre psyché, a choisi d’arranger ses
morceaux dans une plus grande opulence et a fini par toucher, du doigt,
des étoiles et territoires magnifiques, qu’il n’avait pas encore
explorés, et qu’on explorera des mois à ses côtés.
A paraître le 18 mars, Wondrous Bughouse, qui ne s’apprivoise
pas dès la première écoute mais ne révèle ses secrets et beautés qu’aux
patients et attentifs, est ainsi un disque plus complexe, plus plein,
plus variable que Year of Hibernation. Un seul morceau, l’épiphanique, personnel et bouleversant Dropla, est pour l’instant en écoute. Mais il donne une idée de l’amour que vous pourriez porter à Wondrous Bughouse : grand, véritable, durable.
lesinrocks.com
Dans les années 90, Patra fut la reine incontestée du dancehall jamaïcain, notamment avec son album "Queen Of The Pack" et quelques hits très suggestifs ("Romantic call"), qui lui valurent une aura internationale aux USA et dans la galaxie reggae.
A l'automne 2011, elle annonçait déjà son comeback. Quelques mois plus tard, elle sort le single "Come Ova" avec Delus, puis plus rien.
Alors qu’on l’imaginait définitivement retirée du monde de la musique, la chanteuse fait son come back avec ce nouveau single "Sweet Reggae Music". Comme le titre l'indique, la chanson prend un peu ses distances avec son style habituel de dancehall hardcore. Mais à 40 ans elle assure toujours.
Dès la moitié des années 80, Ryan Francesconi hésite entre guitare et ordinateur, jusqu’à entrer en 1992 au California Institute of the Arts avec comme options majeures guitare et composition… Il s’intéresse alors simultanément aux arts visuels, à l’informatique, aux techniques de composition et d’arrangements. A l’époque, il revendique les influences de Stravinsky, Bartok, John Zorn, Miroslav Tadic ou Bill Frisell que l’on retrouvera un peu dans ces différents albums…
Il a développé lui-même son propre logiciel musical, Spongefork qui lui permet d’apporter quelques traitements numériques, qui viennent s’immiscer parmi cordes et cuivres qui se font échos sur certains albums comme Falls qu’il sort sur son propre label Odd Shaped Case Records en 2004 mais qui permettent également de rattacher son travail à celui d’autres artistes comme Encre, Four Tet, Mice Parade ou Plaid.
En 2006 View of Distant Towns est un tournant dans sa carrière mais aussi pour le label japonais Kabouter Plop, jusque là peu tourné vers l’électro-acoustique, et chez qui il entame une nouvelle collaboration. L’américain fait partie du nombre toujours croissant de personnes à avoir été marqué par le Japon, le pays, ses gens et sa culture.
lastfm.fr
On se souvient des anglais de THE HEAVY et de leur titre soul rock How You Like Me Now? qui nous avait presque laissé croire en 2009 que James Brown
était revenu d’entre les morts. Autant vous dire qu’on n'a pas caché pas
notre excitation à l’annonce de la sortie de leur troisième opus, The Glorious Dead, en Septembre 2012. Et pour vous mettre à vous aussi
l’eau à la bouche, on peut déjà vous dire que c'est de loin leur album
le plus ambitieux! A la recherche d’inspiration, les cinq trublions ont
fait le voyage jusqu’au fin fond de la Georgie pour s’encanailler
auprès de chanteurs et musiciens gospel du “Deep South”. On vous promet
donc du rock garage qui suinte le cambouis, de la soul et du funk à en
secouer les regrettés défunts de chez Motown, du son
qui vient des tripes quoi! On vous laisse plonger la tête la première
dans l’atmosphère électrisante de leur premier single What Makes A Good Man?, et du tout nouveau clip de "Curse Me Good", tourné à Paris.
pias.com
Troubadours itinérants à géométrie variable sous la houlette de Jim Reynolds, Cave Country promènent leur Americana indie/country/rock autour du monde.
Il s'agit là de sentiers poussiéreux, de se bouger le cul, de l'amour et de la vie sur la route. Vous les trouverez partout où les gens chantent ensemble, tapent du pied, jouent de la gratte et sirotent un bon vieux whisky ...
Cave Country débutent en 2008, lorsque trois vieux amis Jim Reynolds, Evan apRoberts et John Thompson rencontrent le producteur Beau Raymond (Devendra Banhart), et décident de mettre leur vécu en chansons.
Ils commencent à tourner sur la côte Ouest en peaufinant un folk chaleureux avec une touche contemporaine, inspiré de la scène country californienne des 60's et 70's.
Cave Country s'est toujours montré ouvert à des collaborations externes avec une grande simplicité. Le groupe n'a pas cessé d'évoluer depuis sa création et au fil du temps a pu jouer avec des artistes majeurs comme Jason Boles et Andrew MacIver.
Le groupe poursuit cet esprit de collaboration, renouvelle sans cesse son répertoire tout en sillonnant la côte Ouest et bien au-delà.
Écoutez le EP "Just A Little Coal" ici
Écoutez l'album "Pray This Dam Don't Burn Yet" ici
Charlie Parr : un type, une guitare (parfois un banjo ou un résonator) et un pied dans la tombe : tel se décrit Charlie Parr, avec son folk-blues authentique.
Venu de Duluth, Minnesota, Charlie enregistre dans une grange ou un entrepôt, en mono et généralement en solo, des disques de folk-blues rugueux, de style Piedmont, quelque part entre Dave van Ronk, Greg Brown et Woody Guthrie.
Pas d'effet de style ni de snobisme là-dedans, juste l'incarnation parfaite de ce que les Américains appellent "the real deal".
Ce type vit et chante sans esbroufe et ça s'entend dans ses compositions où suinte la misère humaine — vieillesse, solitude, regrets — et parfois quand même une once d'espoir et d'amour.
Si l'autre face de l'Amérique ne vous effraie pas, courrez écouter Charlie Parr et son folk-blues authentique. Pour une fois que cet adjectif n'est pas galvaudé...
Ostraf
"1922 Blues" Vodaphone :
Bande-son très réussie sur le très cinématographique film publicitaire pour les couteaux Gerbert (USA), d'après le titre "Ain't No Grave" :
Rick Ross n'a pas perdu de temps ! A peine le Bawse de MMG avait-il annoncé le titre de son nouvel album Mastermind, que le premier extrait est déjà en écoute! Le morceau s'intitule "Box Chevy", en référence à sa Chevrolet Impala, sa première caisse si l'on en croit ses lyrics et est produit par D-Rich. Ce son a un air de déjà vu pour Rozay qui veut sans doute séduire son public street. "J'ai commencé avec une Box Chevy ensuite j'ai eu une Lexus Bleu, ma tasspé est toujours op avec moi alors maintenant elle a la nouvelle Lexus" rappe-t-il.
jeuxactu.com
William Roberts (aka Rick Ro$$, Rozay) a fondé le label Maybach Music Group (MMG), sous lequel il a sorti ses 3 derniers albums. En octobre 2009, il est classé 5è meilleur rappeur de l'année par MTV, derrière Jay-z, Lil Wayne, Drake et Kanye West.
Prolifique, on le retrouve en 2013 sur le titre "1.8.7" du dernier album de Booba, "Futur".
En début d'année, il fait la une de la galaxie rap : il crashe sa Rolls en échappant à une fusillade après une soirée anniversaire dans un club très bling-bling de Miami.
Tarantino a utilisé son morceau "100 Black Coffins" sur la bande-son de son excellent film "Django Unchained".
En intro du morceau, on peut entendre la voix de Morgan Freeman dans le film "Lean On Me" qui remonte les bretelles d'un jeune fumeur de crack.
Wow, wow, wow ! Je recommande vivement ce CD ! Pas exactement trad, mais beaucoup plus trad que ce qu'on pourrait croire. Cette compil "Satellite Beach" tape dans le mille - tous leurs meilleurs titres y sont.. Notes de pochette exhaustives, packaging excellent, quelques vidéos, mais l'essentiel reste bien la musique. Et Insect Surfers sont les auteurs de tout un tas de surf songs vraiment uniques et inspirantes. Entre nous, je n'avais pas écouté ces gars-là depuis longtemps avant d'avoir ce CD, et un peu oublié à quel point j'appréciais leurs chansons. Piqûre de rappel !. Pour tous ceux dont les goûts vont au delà de la pure surf music, vous ne pouvez pas vous planter avec cet album. Une introduction presque idéale à ce groupe increvable.
Ivan P (surfguitar101.com)
Le groupe lance une souscription pour la sortie 2013 de leur prochain album
