|
mercredi 16 décembre 2015
Les playlists de décembre sont en ligne !
mercredi 11 novembre 2015
NOUVEAU SINGLE POUR FALTY DL !
Le producteur américain Drew Lustman alias Falty DL est de retour ! Son nouvel EP est annoncé pour le 27 novembre chez Ninja Tune mais on vous propose d'écouter dès maintenant le titre phare de ce maxi très attendu.
vendredi 30 octobre 2015
ROOTS MANUVA - LE BOSS DU RAP ANGLAIS EST DE RETOUR
"Roots Manuva n'est pas seulement le plus fameux rappeur britannique de son temps. Il est aussi la figure d'une certaine scène alternative et d'une époque particulière, celle du tournant des années 2000 où le label anglais Ninja Tune atteignait son acmé grâce au crossover visionnaire du hip-hop et d'une bass-music prête à conquérir le petit monde de la production musicale.
Signé dès 1998 sur Big Dada, division rap de Ninja Tune à laquelle il est toujours resté fidèle, Rodney Smith décroche son heure de gloire trois ans plus tard avec « Run Come Save Me », un second album manifeste qui propulsa la griffe ragga et le flow du rappeur dans un nuage de beats saisissant, couronné par l'hymne Witness (01 Hope).
Alors que son turbulent cadet Dizzee Rascal donnait naissance à l'éphémèregrime londonien, Roots Manuva prit le temps de décliner son talent et de mûrir son style avec 4 albums en dix ans, presque tous des classiques mais une fréquence de sortie assez faible dans un genre musical où la compétition est si féroce.
Savamment distillé depuis le printemps, son retour prend d'abord la forme d'un EP et les noms de Four Tet et du new-yorkais Machinedrum, deux producteurs très inspirés par le hip-hop dont il s'est entouré pour ce nouveau disque. "Like A Drum" est un titre chaleureux (finalement non présent sur l'album), où le rappeur se fait narratif et prend appui sur un rythme dowtempo et une ligne de sax qui évoque Blockhead. Avec "One Thing", nouvel extrait de Bleeds dévoilé il y a une dizaine de jours, Roots Manuva propose une accélération, des ambiances plus sombres et retourne au mix de ragga et de dub dont il est si friand, jusqu'à flirter quasiment avec la trap sur ce premier single percutant :
Egalement crédités derrière la console, le vétéran Adrian Sherwood (Primal Scream, Depeche Mode) et le jeune beatmaker Fred ont passé du temps en studio avec Smith, ce qui promet donc un disque aux allures multiples. Bleeds est attendu le 30 octobre prochain sur le label Big Dada." FIPRADIO
Savamment distillé depuis le printemps, son retour prend d'abord la forme d'un EP et les noms de Four Tet et du new-yorkais Machinedrum, deux producteurs très inspirés par le hip-hop dont il s'est entouré pour ce nouveau disque. "Like A Drum" est un titre chaleureux (finalement non présent sur l'album), où le rappeur se fait narratif et prend appui sur un rythme dowtempo et une ligne de sax qui évoque Blockhead. Avec "One Thing", nouvel extrait de Bleeds dévoilé il y a une dizaine de jours, Roots Manuva propose une accélération, des ambiances plus sombres et retourne au mix de ragga et de dub dont il est si friand, jusqu'à flirter quasiment avec la trap sur ce premier single percutant :
Egalement crédités derrière la console, le vétéran Adrian Sherwood (Primal Scream, Depeche Mode) et le jeune beatmaker Fred ont passé du temps en studio avec Smith, ce qui promet donc un disque aux allures multiples. Bleeds est attendu le 30 octobre prochain sur le label Big Dada." FIPRADIO
vendredi 23 octobre 2015
ODESZA À L'OLYMPIA EN AVRIL 2016
ODESZA se produisait à Paris, au Trianon, le 10 octobre dernier. Un concert que l'on peut qualifier de triomphal comme en atteste la vidéo ci-dessous réalisée par le talentueux collectif Allo Floride.
Les deux d'ODESZA annoncent d'ores et déjà leur retour à Paris 2 avril 2016, et ça sera à l'Olympia. Rien que ça ! L'ascension d'ODESZA continue et rien ne semble pouvoir les arrêter...
L'event fb c'est ici, et pour réserver vos billet c'est là.
Les deux d'ODESZA annoncent d'ores et déjà leur retour à Paris 2 avril 2016, et ça sera à l'Olympia. Rien que ça ! L'ascension d'ODESZA continue et rien ne semble pouvoir les arrêter...
L'event fb c'est ici, et pour réserver vos billet c'est là.
mercredi 9 septembre 2015
HELENA HAUFF - ENFIN L'ALBUM !
"Au fond, ce premier LP au titre évocateur marque certainement une libération personnelle. La concrétisation d’un instant de confession d’une Helena Hauff sereine qui se moque ouvertement des chapelles. Plus rien n’a d’importance lorsque l’on en vient à trouver sa voie; celle qui fait d’elle aujourd’hui l’une des véritables sensations d’une électro européenne en souffrance après le faste techno poussé à l’écœurement ces dernières années. Ici, les productions, aux relents 80’s évidents, n’en restent pas moins singulièrement modernes et fraîches, poussant étonnamment sur le devant de la scène les mélodies débridées aux synthés plutôt que la sacro-sainte prédominance du beat 808 martelé jusqu’à plus soif, véritable dogme musical de notre époque, s’il en est. En résultent quelques véritables bombes marquantes, à l’instar de l’hypnotique "L’Homme Mort", des envolées quasi 8-bits de "Tryst"; voire de la tentative de murmures transformés en râles contrôlés de l’angoissant "Sworn To Secrecy Part II".
Pas étonnant qu’Helena Hauff ait choisi, pour accueillir Discreet Desires, l’une des écuries européennes les plus à même de bâtir des ponts entre les puristes de la musique électronique des 30 dernières années et un grand public curieux des nouvelles sensations indépendantes et singulières. Charismatique sur scène, Helena Hauff trouve ici une seconde voie, plus éloignée du club mais loin d’être dénuée d’intérêt. Quelques mois seulement après un A Tape de qualité chez Handmade Birds, la voici qui confirme que 2015 est belle et bien son année. Celle où elle parvient à confirmer qu’en 2015 tout ne s’arrête pas à la porte du club, qu’il est possible de faire vivre sa musique en plein jour, ramenant à sa juste place le juge de paix nommé « dancefloor », sans pour autant paraître déconnecté des réalités de la hype musicale du moment." Hartzine
La page officielle de Helena Hauff chez Ninja Tune / Wekdiscs
vendredi 21 août 2015
MITSKI - RÉVÉLATION INDÉ
Récemment signée en édition chez The Royalty Network (représenté en France par French Fried Music), cette jeune "singer/songwriter" surprend sur un premier album étonnant de maturité sorti en fin d'année dernière, Bury Me At Makeout Creek.
La page facebook de Mitski
Le site officiel de Mitski
Depuis la sortie de son album, Mitski a fait un petit bout de chemin et connu un début de reconnaissance internationale.
Entre autres, les prestigieux sites spécialisés Pitchfork et Stereogum et même le NME ne tarissent pas d'éloges à son sujet, vantant l'équilibre parfait entre des compositions à fleur de peau, la voix habitée et chargée d'émotions et ce son de guitare puissant et saturé, unique en son genre. Seule ou en tournée avec Cent Waters, Speedy Ortiz ou les Screaming Females, Mitski commence doucement mai surement à remplir les salles partout où elle se produit et à gagner l'attention des médias nationaux. Ainsi John Caramanica du New York Times a qualifié l'un de ses concerts de "cathartique".
Dans les mois qui viennent, Mitski devrait sortir un nouvel album et continuer à repousser les limites de sa musique, à mi-chemin entre ampleur cinématographique et intimisme radical. A suivre de très très près.
Dans les mois qui viennent, Mitski devrait sortir un nouvel album et continuer à repousser les limites de sa musique, à mi-chemin entre ampleur cinématographique et intimisme radical. A suivre de très très près.
La page facebook de Mitski
Le site officiel de Mitski
vendredi 24 juillet 2015
SEVEN DAVIS JR. - PETIT PRINCE FUNK HOUSE
Le chanteur, producteur et auteur, Seven Davis Jr, a enregistré son dernier album Universes entre Los Angeles, San Francisco, Amsterdam et Londres. Ce projet est un voyage musical entre soul futuriste, funk créative et house hédoniste qui sort aujourd'hui chez Ninja Tune.
"Après avoir suscité de belles attentes grâce à divers remixes (Four Tet, Melanie De Biasio) et un ep aux basses vicelardes plus tôt cette année, Seven Davis Jr. récidive en mettant la barre un tout petit peu plus haut. Universes est ainsi un premier forfait qui, sur fond de soul futuriste, se permet de citer aussi bien Frankie Knuckles que Gil Scott-Heron dans le texte et de mettre en son une série de mélodies qui refusent de se laisser enfermer dans un quelconque mouvement. Porté par un titre phare (Sunday Morning), quelques collaborations osées (Good Vibes avec Julio Bashmore, notamment) et des hymnes hédonistes qui échappent totalement à l’attraction terrestre, Universes est un monde en soi, un disque-dédale où l’homme et la machine auraient fusionné pour donner naissance à des morceaux où house fulgurante, postdisco et funk extatique se succèdent dans une intensité constante." Les Inrockuptibles
La page officielle de Seven Davis Jr. chez Ninja Tune
"Après avoir suscité de belles attentes grâce à divers remixes (Four Tet, Melanie De Biasio) et un ep aux basses vicelardes plus tôt cette année, Seven Davis Jr. récidive en mettant la barre un tout petit peu plus haut. Universes est ainsi un premier forfait qui, sur fond de soul futuriste, se permet de citer aussi bien Frankie Knuckles que Gil Scott-Heron dans le texte et de mettre en son une série de mélodies qui refusent de se laisser enfermer dans un quelconque mouvement. Porté par un titre phare (Sunday Morning), quelques collaborations osées (Good Vibes avec Julio Bashmore, notamment) et des hymnes hédonistes qui échappent totalement à l’attraction terrestre, Universes est un monde en soi, un disque-dédale où l’homme et la machine auraient fusionné pour donner naissance à des morceaux où house fulgurante, postdisco et funk extatique se succèdent dans une intensité constante." Les Inrockuptibles
La page officielle de Seven Davis Jr. chez Ninja Tune
mercredi 22 juillet 2015
THUNDERCAT - THEM CHANGES (VIDEO)
On vous de Thundercat parlait le mois dernier à l'occasion da la sortie de son excellent mini-album chez Brainfeeder (lire ici). "Them Changes", le titre phare de The Beyond / Where The Giant Roam se voit aujourd'hui doté d'un vidéoclip en bonne et due forme !
lundi 20 juillet 2015
LEE BANNON - EXPERIMENTAL ET POETIQUE
Le producteur américain Fred Warmsley sort ces jours-ci chez Ninja Tune le très beau Pattern of Excel, son deuxième album sous le nom de Lee Bannon et ça ne ressemble à pas grand chose de connu : un voyage sonore aux confins de la musique électronique expérimentale, d'une rare puissance poétique.
"(...) au-delà des genres, des références et des œuvres qu’il intègre dans son armada, le producteur californien étonne surtout par l’aplomb et la solidité de son propos esthétique, hardi comme on n’en avait pas entendu depuis la découverte de l’univers tourmenté d’Actress. Cent fois plus casse-cou que les plus intrépides de ses collègues producteurs de rap expérimental (au premier rang desquels figure Clams Casino, instigateur du son cloud rap), Lee Bannon donne l’impression d’un musicien aux idées très larges, qui évolue presque trop rapidement pour son époque. Il a d’ailleurs récemment annoncé que Pattern of Excel serait son dernier disque sous ce nom, et qu’il sortirait dorénavant ses disques sous l’appellation «b». Si le futur de la musique électronique américaine devait se cacher là, cela ne nous déplairait assurément pas." Libération
"Un grand disque expérimental, émotionnel et pas nombriliste" Tsugi
La page officielle de Lee Bannon chez Ninja Tune
"(...) au-delà des genres, des références et des œuvres qu’il intègre dans son armada, le producteur californien étonne surtout par l’aplomb et la solidité de son propos esthétique, hardi comme on n’en avait pas entendu depuis la découverte de l’univers tourmenté d’Actress. Cent fois plus casse-cou que les plus intrépides de ses collègues producteurs de rap expérimental (au premier rang desquels figure Clams Casino, instigateur du son cloud rap), Lee Bannon donne l’impression d’un musicien aux idées très larges, qui évolue presque trop rapidement pour son époque. Il a d’ailleurs récemment annoncé que Pattern of Excel serait son dernier disque sous ce nom, et qu’il sortirait dorénavant ses disques sous l’appellation «b». Si le futur de la musique électronique américaine devait se cacher là, cela ne nous déplairait assurément pas." Libération
"Un grand disque expérimental, émotionnel et pas nombriliste" Tsugi
La page officielle de Lee Bannon chez Ninja Tune
lundi 29 juin 2015
THUNDERCAT - FUNK DU FUTUR
Le petit génie virtuose de la basse repéré aux côtés de Flying Lotus, Kendrick Lamar ou Kamasi Washington revient avec un mini-album surprise et porte à un degré d'accomplissement inattendu sa mixture ensorcelante de soul funk jazz planant et sensuel.
"Sideman solaire, Steve Bruner, dit Thundercat, ne se contente plus de l’ombre. L’architecte de l'incontournable To Pimp a Butterfly de Kendrick Lamar (lequel considère le bassiste-vocaliste comme le «plus grand génie»qu’il connaisse) a délivré sans préavis un «mini-album» la semaine dernière, distribué en ligne par Brainfeeder, label de l’influent beatmaker Flying Lotus, avec qui il forme depuis plusieurs années un duo fusionnel.Par sa brièveté (six titres en une quinzaine de minutes) et ses limites conceptuelles, The Beyond / Where the Giants Roams s’apparente à un EP, comparé à la richesse des deux précédents albums solos du jazzman électrique, dont le dernier, Apocalypse, date de 2013. Cette livraison inattendue est avant tout un manifeste, une déclaration d’intention, établissant la position centrale de Thundercat, 30 ans, dans la scène afrofuturiste de Los Angeles, labo d’un jazz mutant mais vivant, dopé à l’electro, à la weed et au g-funk, traçant un pont entre Sun Ra et J-Dilla.
Pur angeleno élevé entre Compton et Watts par un père batteur chez Diana Ross, le versatile Steve Bruner jouit depuis une décennie d’une flatteuse réputation de musicien de studio polymorphe, trimballant son oreille absolue du skate-punk de Suicidal Tendencies à la néo-soul d’Erykah Badu, jusqu’au gangsta-rap de Snoop Dogg. Mais c’est à la suite de sa rencontre avec Flying Lotus, biberonné comme lui aux mangas et au jazz fusion, que Bruner va se faire un nom en tant que Thundercat. Sur Cosmogramma(2010), premier succès critique de son acolyte, au-delà de son assise rythmique et de ses solos acrobatiques, c’est le falsetto astral et la science de l’harmonie de Bruner qui retiennent l’attention. Des qualités que l’on retrouve sur The Beyond…, où il a fait le choix de la sobriété.
Virtuose décomplexé de l’école pyrotechnique et métallique à la Stanley Clarke, Bruner délaisse ici les cavalcades étourdissantes à travers le manche de sa basse six cordes pour des arpèges entêtants doublés d’hypnotiques ostinatos. Objectif : la transe.
Marqué par le deuil de plusieurs proches, «décédés ces dernières années dans des circonstances incroyablement brutales», comme Thundercat l’a expliqué sur Twitter, il creuse la veine songeuse de ses ballades psyché plutôt que le funk fétard de ses débuts. Il privilégie désormais un groove évanescent, porté par son chant de chaman perforant les différentes couches de basse et les nappes de claviers, mixées comme autant de volutes de fumée par Flying Lotus, crédité en tant que coproducteur. Après une introduction-incantation presque a capella, un crescendo de bruitages de science-fiction amorce le décollage cosmique. Pièce centrale de cette amuse-bouche, Them Changes et son imparable groove à bulles, une sucrerie douce-amère que n’aurait pas reniée George Duke. On regrettera juste la contribution trop anecdotique, bien que hautement symbolique, du monstre sacré Herbie Hancock sur un des morceaux." Libération
La page officielle de Thundercat chez Brainfeeder / Ninja Tune
"Sideman solaire, Steve Bruner, dit Thundercat, ne se contente plus de l’ombre. L’architecte de l'incontournable To Pimp a Butterfly de Kendrick Lamar (lequel considère le bassiste-vocaliste comme le «plus grand génie»qu’il connaisse) a délivré sans préavis un «mini-album» la semaine dernière, distribué en ligne par Brainfeeder, label de l’influent beatmaker Flying Lotus, avec qui il forme depuis plusieurs années un duo fusionnel.Par sa brièveté (six titres en une quinzaine de minutes) et ses limites conceptuelles, The Beyond / Where the Giants Roams s’apparente à un EP, comparé à la richesse des deux précédents albums solos du jazzman électrique, dont le dernier, Apocalypse, date de 2013. Cette livraison inattendue est avant tout un manifeste, une déclaration d’intention, établissant la position centrale de Thundercat, 30 ans, dans la scène afrofuturiste de Los Angeles, labo d’un jazz mutant mais vivant, dopé à l’electro, à la weed et au g-funk, traçant un pont entre Sun Ra et J-Dilla.
Pur angeleno élevé entre Compton et Watts par un père batteur chez Diana Ross, le versatile Steve Bruner jouit depuis une décennie d’une flatteuse réputation de musicien de studio polymorphe, trimballant son oreille absolue du skate-punk de Suicidal Tendencies à la néo-soul d’Erykah Badu, jusqu’au gangsta-rap de Snoop Dogg. Mais c’est à la suite de sa rencontre avec Flying Lotus, biberonné comme lui aux mangas et au jazz fusion, que Bruner va se faire un nom en tant que Thundercat. Sur Cosmogramma(2010), premier succès critique de son acolyte, au-delà de son assise rythmique et de ses solos acrobatiques, c’est le falsetto astral et la science de l’harmonie de Bruner qui retiennent l’attention. Des qualités que l’on retrouve sur The Beyond…, où il a fait le choix de la sobriété.
Virtuose décomplexé de l’école pyrotechnique et métallique à la Stanley Clarke, Bruner délaisse ici les cavalcades étourdissantes à travers le manche de sa basse six cordes pour des arpèges entêtants doublés d’hypnotiques ostinatos. Objectif : la transe.
Marqué par le deuil de plusieurs proches, «décédés ces dernières années dans des circonstances incroyablement brutales», comme Thundercat l’a expliqué sur Twitter, il creuse la veine songeuse de ses ballades psyché plutôt que le funk fétard de ses débuts. Il privilégie désormais un groove évanescent, porté par son chant de chaman perforant les différentes couches de basse et les nappes de claviers, mixées comme autant de volutes de fumée par Flying Lotus, crédité en tant que coproducteur. Après une introduction-incantation presque a capella, un crescendo de bruitages de science-fiction amorce le décollage cosmique. Pièce centrale de cette amuse-bouche, Them Changes et son imparable groove à bulles, une sucrerie douce-amère que n’aurait pas reniée George Duke. On regrettera juste la contribution trop anecdotique, bien que hautement symbolique, du monstre sacré Herbie Hancock sur un des morceaux." Libération
La page officielle de Thundercat chez Brainfeeder / Ninja Tune
lundi 22 juin 2015
CAYUCAS - Dancing at the Blue Lagoon
Entre Phoenix et Vampire Weekend, les poppeux californien sortent un deuxième album rafraichissant chez Secretly Canadian : Dancing at the Blue Lagoon est taillé pour l'été, entre plage et barbecues entre amis (à défaut d'un vrai lagon bleu !).
"Dans la liste innombrable de disques à écouter cet été, il y a le second album de Cayucas intitulé Dancing At The Blue Lagoon. Le duo californien s’est fait remarquer avec un premier album intitulé Bigfoot, un disque d’indie pop ensoleillé comme on en fait plus. Les frères jumeaux Yudin, Zach et Ben, remettent le couvert deux ans plus tard et continuent sur leur lancée.
Ce subtil mélange d’indie pop et de surf-pop leur va comme un gant et on ne va pas se plaindre. Sur Dancing At The Blue Lagoon, les frangins nous emmènent en vacances sur ces dix titres à l’image de sa pochette évoquant le fameux Hotel California. Avec une orchestration maîtrisée et des mélodies ensoleillées, on se laisse facilement bercer par les valses mélodiques et baroques de « Big Winter Jacket » et de « Champion », par exemple.
Cayucas nous ambiance comme ce n’est pas permis, un peu comme dans un Club Med. Il suffit d’entendre le single jovial et tropical qu’est « Moony Eyed Valrus » ou encore les plus groovy « Hella » frôlant le calypso ainsi que le morceau-titre. Certains iront voir une petite ressemblance avec Vampire Weekend sur ces trois titres mais qu’importe, le duo sait très bien s’y prendre. A l’inverse, des titres plus calmes mais toujours aussi estivaux comme « Ditches » ou encore la conclusion « Blue Lagoon (Theme Song) » (l’antithèse du morceau-titre enlevé) montrent le génie mélodique des jumeaux.
Dancing At The Blue Lagoon fera partie à coup sur des disques indispensables à emmener lors de ces vacances à la plage. Cayucas opte pour un son tropical et varié, un peu comme le fait Fool’s Gold. Un bon disque à la fois nostalgique et estival."
Les Oreilles Curieuses
"Dans la liste innombrable de disques à écouter cet été, il y a le second album de Cayucas intitulé Dancing At The Blue Lagoon. Le duo californien s’est fait remarquer avec un premier album intitulé Bigfoot, un disque d’indie pop ensoleillé comme on en fait plus. Les frères jumeaux Yudin, Zach et Ben, remettent le couvert deux ans plus tard et continuent sur leur lancée.
Ce subtil mélange d’indie pop et de surf-pop leur va comme un gant et on ne va pas se plaindre. Sur Dancing At The Blue Lagoon, les frangins nous emmènent en vacances sur ces dix titres à l’image de sa pochette évoquant le fameux Hotel California. Avec une orchestration maîtrisée et des mélodies ensoleillées, on se laisse facilement bercer par les valses mélodiques et baroques de « Big Winter Jacket » et de « Champion », par exemple.
Cayucas nous ambiance comme ce n’est pas permis, un peu comme dans un Club Med. Il suffit d’entendre le single jovial et tropical qu’est « Moony Eyed Valrus » ou encore les plus groovy « Hella » frôlant le calypso ainsi que le morceau-titre. Certains iront voir une petite ressemblance avec Vampire Weekend sur ces trois titres mais qu’importe, le duo sait très bien s’y prendre. A l’inverse, des titres plus calmes mais toujours aussi estivaux comme « Ditches » ou encore la conclusion « Blue Lagoon (Theme Song) » (l’antithèse du morceau-titre enlevé) montrent le génie mélodique des jumeaux.
Dancing At The Blue Lagoon fera partie à coup sur des disques indispensables à emmener lors de ces vacances à la plage. Cayucas opte pour un son tropical et varié, un peu comme le fait Fool’s Gold. Un bon disque à la fois nostalgique et estival."
Les Oreilles Curieuses
lundi 1 juin 2015
JAGA JAZZIST - FUSION TOUTE AZIMUTÉE
Les virtuoses norvégiens avant-gardistes de la fusion nu-jazz-rock-electro reviennent avec un déjà septième album en forme de voyage intersidéral.
"Bien qu’actif depuis plus de vingt ans, le combo norvégien en a encore sous la pédale et franchit un cap supplémentaire dans l’expérimentation jazz. Inspiré par les mouvements incessants de Los Angeles, son nouveau lieu de résidence, le leader Lars Horntveth fait pencher la balance du côté électronique tout au long d’un album composé de cinq longues plages illuminées par des mélodies plus synthétiques et old school que jamais. Surprenant, l’éponyme ‘Starfire’ propose une course-poursuite nocturne rythmée par une batterie qui s’impose face à des synthés 80s saturés. Les norvégiens n’oublient pas pour autant la fibre nu-jazz qui les anime depuis toujours. Ainsi, l’intro timide de ‘Prungen’ laisse finalement pleurer les cuivres avant de s’envoler à coups de rythmiques complexes et de guitares épaisses qui trouvent d’ailleurs largement leur place tout au long de l’album. Quant à lui, ‘Big City Music’ offre quinze minutes d’orchestrations jazzy sous tension, tout comme ‘Shinkansen’ qui semble retenir son souffle pour violemment expirer au dernier moment sur des variations cinématographiques. Nerveux et urgent, ‘Starfire’ est donc incontestablement l’album le moins jazzy de la discographie de ce crew prenant volontairement le temps de troubler l’ordre déjà si fragile qui régnait au sein de ses précédentes productions. Si le tout sonne comme un freestyle bien organisé, on est certain que la richesse d’un tel disque se révélera à 100% sur scène. En attendant, les huit se payent le luxe d’enrober ce nouvel opus d’un packaging original qui s’amuse avec nos yeux." Mowno
"Bien qu’actif depuis plus de vingt ans, le combo norvégien en a encore sous la pédale et franchit un cap supplémentaire dans l’expérimentation jazz. Inspiré par les mouvements incessants de Los Angeles, son nouveau lieu de résidence, le leader Lars Horntveth fait pencher la balance du côté électronique tout au long d’un album composé de cinq longues plages illuminées par des mélodies plus synthétiques et old school que jamais. Surprenant, l’éponyme ‘Starfire’ propose une course-poursuite nocturne rythmée par une batterie qui s’impose face à des synthés 80s saturés. Les norvégiens n’oublient pas pour autant la fibre nu-jazz qui les anime depuis toujours. Ainsi, l’intro timide de ‘Prungen’ laisse finalement pleurer les cuivres avant de s’envoler à coups de rythmiques complexes et de guitares épaisses qui trouvent d’ailleurs largement leur place tout au long de l’album. Quant à lui, ‘Big City Music’ offre quinze minutes d’orchestrations jazzy sous tension, tout comme ‘Shinkansen’ qui semble retenir son souffle pour violemment expirer au dernier moment sur des variations cinématographiques. Nerveux et urgent, ‘Starfire’ est donc incontestablement l’album le moins jazzy de la discographie de ce crew prenant volontairement le temps de troubler l’ordre déjà si fragile qui régnait au sein de ses précédentes productions. Si le tout sonne comme un freestyle bien organisé, on est certain que la richesse d’un tel disque se révélera à 100% sur scène. En attendant, les huit se payent le luxe d’enrober ce nouvel opus d’un packaging original qui s’amuse avec nos yeux." Mowno
vendredi 17 avril 2015
YOUNG FATHERS - WHITE MEN ARE BLACK MEN TOO
Le groupe hip-hop-indie-soul foutraque publie sur le label Big Dada un deuxième album tout aussi déroutant et inventif que son prédécesseur. Ça part dans tous les sens et c'est toujours aussi jouissif.
"Quand ils ont remporté le Mercury Prize, genre de Goncourt du rock british, les Young Fathers avaient vendu à peine plus de deux mille disques et personne (surtout pas eux) ne savait dans quelle catégorie les classer. Comme Massive Attack avant eux, le groupe noir et blanc d'Edimbourg s'accroche aux cadences du hip-hop pour mieux s'en détacher. Leur nouvel album, tout aussi fantastique et déroutant que le premier (Dead), est une équipée mouvementée sous des cieux qui évoquent autant le spleen électronique de Suicide que les tempêtes rythmiques de TV on the Radio ou de Public Enemy.
« White men are Black men too » (les Blancs sont des Noirs aussi) scandent-ils sur Old Rock'n'roll, un morceau emblématique de leur musique, à la fois accrocheur et déstabilisant, parcouru de chants tribaux et de synthés anxiogènes. Le titre pourrait tenir de la simple pochade, mais le groupe a tenu à publier sur son site les discussions ardentes et politiques qui ont abouti à ce choix (« Nous voulons nous battre pour l'égalité en publiant la meilleure musique possible »). Les Young Fathers sont tout sauf des rigolos, leur musique est sombre, tendue, militante, rageuse — et dansante, délirante, sexy, jubilatoire. S'il faut de l'énergie pour entrer dans leur monde, il est encore plus difficile d'en sortir." Télérama
Le site officiel de Young Fathers
Le site officiel de Young Fathers
lundi 23 mars 2015
HELENA HAUFF - PYTHIE TECHNO
"Le doute n'est plus permis, Helena Hauff s'impose bien comme l'une des véritables révélations techno de ce début de 2015. Après un premier album, A Tape, sorti il y a un mois à peine et uniquement sur cassette, la productrice allemande ne chome pas et s'apprête déjà à sortir un nouvel EP. Il s'intitulera Lex Tertia, il sortira le 30 mars via Werkdiscs/Ninja Tune, et on vous en présentait un premier titre il y a peu.
On a droit aujourd'hui à un deuxième extrait de ce nouvel EP avec le titre "The Bean Field and The Gods". Un titre toujours aussi sombre, sonique, dans lequel (sur)vit une mélodie granuleuse et qui contrebalance légèrement la première "douceur" que l'Allemande nous avait dévoilée avec le titre "The First Time He Thought, He Died". Concernant l'EP, Helena Hauff précise que Lex Tertia "est une exploration plus poussée d'un truc barré, crasseux, acousitiquement écrasé, dysfonctionnel, qui débute la où Actio Reactio (son dernier EP sorti sur Werkdiscs/Ninja Tune en 2013, ndlr) s'était arrêté". Et bien du coup on comprend mieux." Tsugi
mercredi 25 février 2015
DUTCH UNCLES - POP CÉRÉBRALE
A la cadence régulière d'un album tous les deux ans, les anglais de Dutch Uncles sont en progression constante depuis leur premier disque paru en 2009. Leur tout nouveau O Shudder qui sort cette semaine est donc logiquement l'album le plus finement ouvragé d'une discographie déjà impressionnante.
Les discrets mancuniens signés sur l'excellent label Memphis Industries nous séduisent avec leur pop intelligente et raffinée. Une qualité d'écriture comme on n'en trouve plus que trop rarement dans la pop actuelle, des arrangements délicats et inventifs, des structures travaillées, une grande ouverture d'esprit et des influences aussi irréprochables que parfaitement digérées (citons les anglais excentriques d'XTC, la synth-pop et new wave 80's, le rock progressif de King Crimson, la pop cérébrale de Talking Heads et celle de leurs copains de label Field Music, les compositions minimalistes de Steve Reich...), Dutch Uncles évite le tape-à-l'oeil et le charme opère.
Avec ce O Shudder de haute volée, Dutch Uncles nous apporte la preuve, si besoin était, qu'en 2015 la pop music peut encore être intelligente et raffinée, sans rien sacrifier de son efficacité et de son pouvoir de séduction immédiate
Dutch Uncles - Site Officiel
Les discrets mancuniens signés sur l'excellent label Memphis Industries nous séduisent avec leur pop intelligente et raffinée. Une qualité d'écriture comme on n'en trouve plus que trop rarement dans la pop actuelle, des arrangements délicats et inventifs, des structures travaillées, une grande ouverture d'esprit et des influences aussi irréprochables que parfaitement digérées (citons les anglais excentriques d'XTC, la synth-pop et new wave 80's, le rock progressif de King Crimson, la pop cérébrale de Talking Heads et celle de leurs copains de label Field Music, les compositions minimalistes de Steve Reich...), Dutch Uncles évite le tape-à-l'oeil et le charme opère.
Avec ce O Shudder de haute volée, Dutch Uncles nous apporte la preuve, si besoin était, qu'en 2015 la pop music peut encore être intelligente et raffinée, sans rien sacrifier de son efficacité et de son pouvoir de séduction immédiate
Dutch Uncles - Site Officiel
Inscription à :
Articles (Atom)